La Mer à l’envers – Marie Darrieussecq

Marie Darrieussecq aborde ici le thème de notre rapport aux migrants. Je ne ferai pas le pitch du livre : il a déjà été largement présenté dans tous les médias. Est-ce pour cela d’ailleurs que j’ai eu le sentiment de ne pas être surprise par cette lecture ? L’auteur aborde son sujet de façon certes intéressante en faisant parler Rose, une mère de famille française, qui croise la route d’un migrant, alors que les protagonistes des livres écrits sur ce thèmes sont souvent des migrants… sur lesquels des auteurs non-migrants se projettent…

De nombreux points m’ont pourtant paru un peu trop attendus, voire caricaturaux. Oui, il est souvent difficile pour une famille, même relativement aisée, de se loger à Paris. Oui, il est plus facile d’avoir de bonnes intentions que de les mettre en pratique. Et oui, au-delà de la volonté réelle d’aider autrui, la vie est aussi faite de contraintes et de devoirs. En clair, la vie n’est pas manichéenne.

Marie Darrieussecq nous interroge donc sur notre courage et notre rapport à l’inconnu, alors que nous sommes (passivement ou de notre plein gré) conditionnés par une société de consommation et ultra-connectée qui donne l’illusion de tout est plus facilement réalisable mais qui peut socialement isoler. Et oui, et peut-être est-ce ce le message que j’ai préféré dans ce livre, Marie Darrieussecq cherche à démontrer que c’est face à l’imprévu, dans la spontanéité, et quand nous acceptons que notre vie soit potentiellement « à l’envers » que nos élans d’humanisme parviennent à prendre le dessus. Tout n’est donc pas perdu !

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